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Beskrivelse
... Aux premiers jours du printemps de 1825, deux voyageurs en chaise de poste suivaient, vers le soir, la route sinueuse qui descend de Lourdes Tarbes. Ils c toy rent longtemps le Gave qui rugissait deux cents pieds au-dessous du chemin, captif sous des berceaux de cl matite et de vigne-vierge: ils quitt rent ensuite le plus trangement beau de tous les pays pour se rapprocher de la plaine. Le sol, en s'aplanissant, se d pouilla de ses terribles beaut s pour se parer des gr ces champ tres de l'Idylle aux roches de marbre blanc, aux rugueuses montagnes de schiste et d'ardoise; aux sapins chevel s succ d rent les prairies lisses et peign es, les abricotiers tout rouges de bourgeons frais comme des joues d'enfant, les ruisseaux paisibles et lents qui, selon l'expression po tique de Quinault, semblent quitter regret les rives enchant es qu'ils arrosent. Au lieu des aigles criards et des freux, esp ce de corbeaux t tes chauves qui ressemblent des capucins, on ne vit plus voler dans le ciel que les douces palombes, dont le plumage bleu-ardoise se couvre de reflets d'am thiste et d' meraude: quelques grands martinets queue fourchue achevaient dans l'air leurs vastes et souples volutions. Mais mesure que la brise du soir s' leva, toute charg e des suaves manations de la vigne en fleur, les oiseaux se retir rent vers la montagne, et les pampres se peupl rent du bourdonnement de ces beaux sphynx ocell s ailes roses dont l'oeil est lumineux comme l'escarboucle des Arabes...