Du er ikke logget ind
Beskrivelse
Extrait chapitre I Que s' tait-il donc pass ? Moussami, qui n'avait plus de langue, me l'expliquait par signes. Vers minuit, croyant entendre du bruit, il tait venu dans ma chambre, o je dormais profond ment. Il avait vainement essay de m' veiller, et comme le bruit continuait, il s' tait dirig vers la porte pour appeler au secours les gens de l'h tel. Mais en ce moment cette porte s'ouvrit et quelque chose d'opaque fut jet sur la t te de l'Indien par deux hommes qui entr rent dans la chambre. C' tait une couverture de laine dans laquelle on lui enveloppa la t te pour l'emp cher de crier. Moussami lutta nergiquement; mais il fut terrass . En m me temps qu'elle l'aveuglait, la couverture touffait ses cris. Quand il fut terre, un des deux hommes lui lia les pieds et les mains avec cette adresse et cette dext rit qui tiennent du prodige chez les Indiens. En m me temps aussi, on lui mit un b illon dans la bouche et on retira la couverture. Alors Moussami put voir et entendre. Les deux hommes taient des Indiens de la race rouge, et leur costume on reconnaissait tout de suite des sectaires de la d esse K li, c'est- -dire des trangleurs. L'un tait jeune et paraissait ob ir, l'autre tait vieux et commandait. Ils s'approch rent de mon lit et me secou rent. Mais je ne m' veillai pas. Le jeune eut un sourire de haine. - Est-ce donc l , dit-il, l'homme qui a vaincu Ali-Remjeh ? - Oui, dit le vieux. - Si nous l' tranglions ? - Tu sais bien que celui qui nous envoie nous a dit que notre t te r pondait de la sienne. - C'est vrai, soupira le jeune homme, mais c'est dommage. Le vieux prit ma main dans la sienne et fit glisser l'anneau que j'avais au doigt. Puis il examina attentivement ce bijou: - Oui, dit-il, c'est bien cela. Alors ils me laiss rent dormir et revinrent Moussami.