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Beskrivelse
" En juin 1863, la suite des lections, Morny me pria de passer chez lui. Il me dit: J'ai fait renvoyer Persigny et Walevski; maintenant cela va mieux marcher. L'Empereur voulait me mettre au minist re d' tat et Baroche la pr sidence; j'ai object que Baroche exasp rerait l'opposition par la mani re dont il pr siderait et que je voulais me r server comme un autre relais. Puis, br le-pourpoint: Consentiriez-vous entrer avec moi dans une entente avec la d mocratie pour organiser la libert ? - Oh je vous aiderai de toute mon me, mais je voudrais que ce f t comme d put et non comme ministre. - C'est que, si vous ne consentez pas faire partie de la combinaison, j'y renoncerai. Et, pour me prouver qu'il m ritait ma confiance, et qu'il ne lan ait pas un hame on trompeur une bouche cr dule trop pr te le happer, il sonna son secr taire L pine, lui demanda la copie de la note qu'il venait d'envoyer l'Empereur et m'en donna lecture. Cette note tait remarquable par sa nettet ferme et hardie. Elle attribuait aux maladresses de Persigny le succ s de Thiers. Puis elle disait: Les lections n'ont laiss en pr sence que deux forces: l'Empereur et la d mocratie; les forces de la d mocratie grandiront sans cesse, il est urgent de la satisfaire, si on ne veut tre emport par elle. Lui opposera-t-on un coup d' tat ? Mat riellement, il ne serait pas impossible; mais apr s ? Comment se soutenir ? Un coup d' tat n'est praticable que lorsqu'on a toute une nation derri re soi qui vous le demande..."