La Cavalière

dix-sept ans, H l ne Olivat tait une splendide jeune fille qui aurait pu servir de mod le un peintre pour repr senter Minerve. Le sang est riche en Lorraine. H l ne tait un peu trop grande peut- tre, et une vigueur surabondante se trahissait parfois dans la brusquerie de ses mouvements, mais sa haute taille avait des proportions si heureuses que la gr ce y naissait dans la perfection. Il ne fallait pas chercher dans sa figure aux traits r guliers et fermes cette d licatesse, non plus que cette faiblesse charmante qui sont, assure-t-on, les principales s ductions de la femme. Mais ses grands yeux bleus avaient une franchise robuste, une vaillance communicative, et, quand elle voulait, une admirable douceur. Il faut bien dire: quand elle voulait, car tel n' tait pas toujours son caprice. Son p re l'avait forg e, nous r p tons le mot dessein, et tremp e aussi. Les outils gagner de l'argent doivent tre durs. Il n'y avait pas beaucoup d'hommes, aux environs de Bar-le-Duc, capables de soutenir le regard d'H l ne en col re.