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Beskrivelse
" ...Et c'est l encore qu'il faut en venir, quelque sp culation ou doctrine philosophique que l'on veuille rattacher la notion de la souverainet nationale. La fonde-t-on sur le droit naturel et va-t-on chercher l'homme avant la soci t ? ou bien sur le contrat social, et va-t-on chercher l'homme avant l' tat ? ou bien sur la volont g n rale, et se contente-t-on de consid rer l'homme dans l' tat ? Cette m taphysique, politiquement, importe peu. Dans la pratique de l' tat moderne, il faut en venir ce que ce droit naturel s'exerce, s'il y en a un; ce que ce contrat social, s'il y en eut un, se prolonge ou se d nonce; ce que cette volont g n rale se d clare, s'il y en a une. Or comme il n'y a qu'une seule expression de la souverainet nationale, il n'y a aussi qu'un seul moyen d'exercer le droit naturel suppos , de ratifier le contrat social suppos , de d clarer la volont g n rale suppos e; et c'est le vote, le suffrage. - Suffrage de tous, videmment, puisque la souverainet est de tous; que tous, par hypoth se, ont des droits naturels; que tous sont, par hypoth se, parties au contrat social; que, par hypoth se, toutes les volont s particuli res doivent concourir la volont g n rale. Suffrage omnipotent de dix millions de souverains gaux; suffrage solitaire de dix millions de souverains dispers s..."