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Beskrivelse
La f odalit n' tait pas une constitution r guli re, un syst me d'institutions fixement arr t es, un code de lois crites: c' tait seulement un assemblage de coutumes si naturellement n es des besoins sociaux, si parfaitement adapt es aux hommes et aux choses de ce temps, qu'elles furent consenties, adopt es, consacr es tacitement par l'usage universel. N e des coutumes germaniques, d velopp e dans l'anarchie sociale des Barbares, crite dans la loi, au neuvi me si cle, triomphante, au dixi me, elle ne date son existence de personne: elle s'est faite elle-m me: ainsi l'historien Th ophile Lavall e pr sentait-il en 1838 dans son Histoire des Fran ais depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830 le sujet qui nous occupe. De la f odalit , notre poque tend parfois vouloir ne faire qu'un r gime d'exc s et de malheurs en occultant le contexte de son av nement. Aussi nous a-t-il paru utile et salvateur de retracer les caract ristiques d'un syst me politique ayant pr sid au destin des Francs d s le Xe si cle, sous la forme concise, limpide et vivante d'un dialogue mettant en sc ne des personnages qui, se faisant l' cho des id es pr con ues fr quemment attach es la f odalit , y vont de quelques affirmations colport es l'envi dans la soci t moderne et interrogent na vement leur ami rudit, l'historien Alfred Nettement (1805-1869), directeur de la publication La Semaine des familles au sein de laquelle il fit para tre le fruit de ses r flexions. Gr ce ce fascicule ayant la pr cision d'un essai, l'attrait d'une conversation b tons rompus et la saveur d'une nouvelle, vous apprendrez ou red couvrirez que non seulement la vassalit , association pour la s ret individuelle et contrat r ciproque manant du consentement formel du vassal et du seigneur, n'avait rien d'humiliant, mais encore que les obligations taient nettement exprim es, les droits et les devoirs connus et limit s; que le servage repr sentait alors un progr s social au regard de la condition qui tait celle des esclaves sous l'ancienne loi romaine; qu' partir du XIIIe si cle, les efforts conjoints de l'Eglise et de la royaut eurent raison d'une f odalit dont les abus avaient fini par contrevenir sa t che initiale de protection.