Eugenie Grandet

Il y a des maisons dans certaines villes de province dont l'aspect inspire la m lancolie, semblable celui provoqu par clo tres sombres, moorlands mornes, ou la d solation des ruines. Au sein de ces maisons il y a, peut- tre, le silence du clo tre, l'aridit des landes, le squelette de ruines; la vie et le mouvement sont si stagnante il qu'un tranger pourrait penser inhabit es, ne f t-ce pas qu'il rencontre tout coup le p le, regard froid d'une personne immobile, dont la demi-monastique visage pairs au-del de la fen tre-bo tier au son d'une tape inhabituelle . De tels l ments de tristesse dans la physionomie, pour ainsi dire, d'une maison d'habitation Saumur qui se trouve au bout de la rue escarp e menant au ch teau dans la partie sup rieure de la ville. Cette rue, maintenant peu fr quent e, chaud en t , froid en hiver, sombre dans certaines sections, est remarquable par la r sonance de son petit pav caillouteux, toujours propre et sec, par l' troitesse de sa tortueuse route sens unique, pour le calme paisible de ses maisons, qui appartiennent la vieille ville et sont plus au sommet des remparts. Maisons anciennes trois si cles sont encore solides, bien que construit en bois, et leurs divers aspects ajoutent l'originalit qui recommande cette partie de Saumur l'attention des artistes et des antiquaires.